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LÉGISLATURE 15 - VOTE n° 137

L'amendement n°259 de Mme Obono après l'article 12 du projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme (première lecture).

REJETÉ
POUR 11
ABSTENTION 2
CONTRE 34

Résultat du vote

Les députés ont rejeté le 28 septembre 2017 l'amendement n°259 de Mme Obono après l'article 12 du projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme (première lecture).

Au total, 47 députés ont pris part au vote : 72 % ont voté contre, 23 % ont voté en faveur, et 4 % se sont abstenus.

Infos

Date 28 septembre 2017
Type de vote Amendement
Dossier Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme

La position des groupes

POUR
Non inscrit
Gauche démocrate et républicaine
La France insoumise
CONTRE
Les Républicains
La République en Marche
Mouvement Démocrate et apparentés

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Date 28 septembre 2017
Type de vote Amendement
Dossier Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme

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L'auteure de l'amendement

Un amendement est un texte, déposé par un ou plusieurs députés, qui vise à modifier un projet ou une proposition de loi. Il y a un auteur principal, mais un amendement peut être cosigné par plusieurs députés.

Danièle Obono

Danièle Obono

Paris (75)

Les votes des députés et des groupes

Exposé des motifs de l'amendement

L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.

Lutter efficacement contre les actes terroristes en France et à l’échelle internationale implique nécessairement de s’attaquer aux racines profondes qui mènent à de tels actes, à savoir notamment leur financement par les circuits occultes liés à la fraude et à l’évasion fiscale, au blanchiment et aux paradis fiscaux.

Le FMI évalue le total de la fraude fiscal à environ 20 000 milliards de dollars. L’affaire des Swissleaks qui concernait notamment la banque HSBC avait notamment permis d’établir en 2015 que celle-ci avait organisé une fraude fiscale massive pour des clients qui étaient proches des réseaux terroristes du type Al Qaida.

Les dernières études de l’association OXFAM nous rappellent que malgré les scandales successifs (Luxleaks, Panama Papers), les établissements bancaires et financiers bénéficient d’une impunité criminelle pour le blanchiment dans des paradis fiscaux.

Mars 2017 : « Banques en exil : comment les grandes banques européennes profitent des paradis fiscaux », l’ONG Oxfam et le réseau Fair Finance Guide International démontrent que les 20 plus grandes banques de l’Union européenne déclarent 1/4 de leurs bénéfices dans les paradis fiscaux, soit un total de 25 milliards d’euros pour l’année 2015. Ce montant est en déconnexion complète avec la réalité économique de ces territoires ( 5 % du PIB mondial et 1 % de la population mondiale).

Avril 2017 : 50 plus grandes entreprises américaines, dont Apple et Microsoft, stockent quelque 1.600 milliards de dollars dans des paradis fiscaux pour réduire leurs impôts aux États-Unis, par un réseau « opaque et secret » de 1.751 filiales offshore.


Nous nous sommes inspirés ici de la rédaction d’un amendement du groupe GDR qui avait été proposé lors de l’examen de la loi ordinaire relative à la “moralisation de la vie publique” (métamorphosé en “confiance dans la vie politique”) en y adjoignant une précision supplémentaire quant à ce que signifie l’interdiction d’exercice : notamment l’interdiction de la création ou de l’existence d’une filiale dans ces États ou territoires non coopératifs, ainsi que d’y réaliser des transactions pour soi ou pour un tiers.

Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale

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