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LÉGISLATURE 15 - VOTE n° 970

L'amendement n° 427 de M. Cherpion et l'amendement identique suivant à l'article 40 du projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel (première lecture).

REJETÉ
POUR 15
ABSTENTION 2
CONTRE 24

Résultat du vote

Les députés ont rejeté le 15 juin 2018 l'amendement n° 427 de M. Cherpion et l'amendement identique suivant à l'article 40 du projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel (première lecture).

Au total, 41 députés ont pris part au vote : 59 % ont voté contre, 37 % ont voté en faveur, et 5 % se sont abstenus.

Infos

Date 15 juin 2018
Type de vote Amendement
Dossier Liberté du choix de son avenir professionnel

La position des groupes

POUR
Nouvelle Gauche
Les Républicains
Mouvement Démocrate et apparentés
Gauche démocrate et républicaine
UDI, Agir et Indépendants
La France insoumise
CONTRE
La République en Marche

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Date 15 juin 2018
Type de vote Amendement
Dossier Liberté du choix de son avenir professionnel

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L'auteur de l'amendement

Un amendement est un texte, déposé par un ou plusieurs députés, qui vise à modifier un projet ou une proposition de loi. Il y a un auteur principal, mais un amendement peut être cosigné par plusieurs députés.

Gérard Cherpion

Gérard Cherpion

Vosges (88)

Les votes des députés et des groupes

Exposé des motifs de l'amendement

L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.

Le projet de loi supprime le recours aux entreprises adaptées comme modalité d‘acquittement de l’obligation d’emploi, mettant en péril le modèle d’insertion que constitue le recours à la sous-traitance auprès d’entreprises adaptées et d’ESAT.

En effet, un changement majeur de philosophie s’opère, traduisant la volonté gouvernementale de faire de l’emploi direct en « entreprise ordinaire » le principal levier de l’obligation d’emploi.

Or, il est illusoire de penser que demain, les entreprises augmenteront de façon importante et dans des délais rapides le recrutement de travailleurs handicapés. Ceci dans un contexte où les PME en particulier ont le plus de difficultés à s’acquitter de l’obligation d’emploi et dans la mesure où l’ensemble des entreprises a, par ailleurs, des difficultés à recruter les compétences et les talents dont elles ont besoin.

Par ailleurs, cette modification majeure aboutit à supprimer la possibilité d’affecter les emplois en sous-traitance au taux de 6 % au titre des unités bénéficiaire. Ainsi, elle deviendrait une dépense déductible qui augmentera de facto et aggravera l’écart entre le taux réalisé de recrutement de travailleurs handicapés et le taux cible de 6 %

Ce faisant, le projet de texte aboutit à opposer de façon artificielle emplois directs (en entreprise) et emplois indirects (entreprises adaptées…) alors que ces dernières constituent de véritables emplois et sont vecteurs d’insertion de personnes éloignées de l’emploi.

De plus, le recours à ces entreprises permet d’assurer une forme de mutualisation de l’emploi, puisque les emplois utilisés par l’entreprise utilisatrice, dans le cadre de prestations de sous-traitance, est décompté au titre de sa propre obligation d’emploi. Il faut considérer ce modèle comme un modèle de solidarité par lequel l’entreprise fait le choix de recourir à une entreprise d’adaptée plutôt qu’à une entreprise « ordinaire » permettant de financer l’emploi de ces entreprises.

En n’étant plus valorisées au titre de l’obligation d’emploi, le recours à cette sous-traitance s’éloignera de la politique sociale de l’entreprise puisqu’elles deviendront une prestation d’achat pur (déduite de la contribution du en cas de non atteinte du taux de 6 %), assimilant ces prestations à de la sous-traitance ordinaire. Ce qui pourrait conduire les entreprises à délaisser ce dispositif, dès lors qu’elles ne pourront plus valoriser le recours à ces entreprises d’insertion en unités bénéficiaires. Cette disposition fait peser un risque sérieux sur la pérennité des entreprises d’insertion.

Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale

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