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LÉGISLATURE 15 - VOTE n° 1441

L'amendement n° 79 de Mme Obono à l'article 5 du projet de loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice (première lecture).

REJETÉ
POUR 6
ABSTENTION 3
CONTRE 59

Résultat du vote

Les députés ont rejeté le 21 novembre 2018 l'amendement n° 79 de Mme Obono à l'article 5 du projet de loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice (première lecture).

Au total, 68 députés ont pris part au vote : 87 % ont voté contre, 9 % ont voté en faveur, et 4 % se sont abstenus.

Infos

Date 21 novembre 2018
Type de vote Amendement
Dossier Loi de programmation de la justice 2018-2022

La position des groupes

POUR
Socialistes et apparentés
Gauche démocrate et républicaine
La France insoumise
CONTRE
Non inscrit
Les Républicains
Mouvement Démocrate et apparentés
UDI, Agir et Indépendants
La République en Marche

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Date 21 novembre 2018
Type de vote Amendement
Dossier Loi de programmation de la justice 2018-2022

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L'auteure de l'amendement

Un amendement est un texte, déposé par un ou plusieurs députés, qui vise à modifier un projet ou une proposition de loi. Il y a un auteur principal, mais un amendement peut être cosigné par plusieurs députés.

Danièle Obono

Danièle Obono

Paris (75)

Les votes des députés et des groupes

Exposé des motifs de l'amendement

L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.

Par cet amendement, nous proposons de garantir que cette proposition du Gouvernement n’engendrera pas de coût supplémentaire pour les administré.e.s et ne les éloigne du droit à la justice, puisque le transfert aux notaires de fonctions jusque là assurées gratuitement par le service public de la justice implique de rendre payants des actes aujourd’hui gratuits. A cet effet, nous mentionnons explicitement dans la loi que ces actes doivent – toujours – être gratuits.

En détail :

Le projet de loi proposé par le Gouvernement, non modifié sur le fond par le Sénat, prévoit dans cet article que deviendront payants (car assurés par un.e notaire) :

- les actes de notoriété constatant la possession d’état en matière de filiation établi sur la base de 3 témoins (possession d'état permet d'établir l'existence d'un lien de filiation et de parenté entre un parent et son enfant qui se comportent comme tels dans la réalité, même s'ils n'ont aucun lien biologique.) ;

- les actes de notoriété suppléant les actes de l’état civil dont les originaux ont été détruits ou sont disparus par suite d’un sinistre ou de faits de guerre (actes de notoriété suppléant les originaux disparus disparus lors d’un incendie, etc actes français en Algérie, etc) ;

- le recueil du consentement en matière d’assistance médicale ou de procréation.

Nous estimons qu’il n’existe aucune justification pour rendre payants des actes qui sont actuellement assurées de manière gratuite par le service public de la justice. Le Conseil d’Etat, dans son avis, précise par ailleurs bien qu’il n’y a aucune volonté du Gouvernement d’assurer un meilleur service public, puisque que la seule du Gouvernement pour cette mesure est la suivante “La volonté d’alléger les tâches des juridictions se traduit par le transfert aux notaires de l’établissement d’actes de notoriété, soit pour constater la possession d’état permettant d’établir un lien de filiation, soit pour suppléer des actes de l’état civil détruits ou disparus” (Considérant n°20, http://www.conseil-etat.fr/Decisions-Avis-Publications/Avis/Selection-des-avis-faisant-l-objet-d-une-communication-particuliere/Projet-de-loi-pour-la-justice-2018-2022).

Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale

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