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LÉGISLATURE 15 - VOTE n° 1458

L'amendement n° 205 de Mme Obono après l'article 30 du projet de loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice (première lecture).

REJETÉ
POUR 1
ABSTENTION 2
CONTRE 26

Résultat du vote

Les députés ont rejeté le 23 novembre 2018 l'amendement n° 205 de Mme Obono après l'article 30 du projet de loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice (première lecture).

Au total, 29 députés ont pris part au vote : 90 % ont voté contre, 3 % ont voté en faveur, et 7 % se sont abstenus.

Infos

Date 23 novembre 2018
Type de vote Amendement
Dossier Loi de programmation de la justice 2018-2022

La position des groupes

POUR
La France insoumise
CONTRE
Non inscrit
Mouvement Démocrate et apparentés
UDI, Agir et Indépendants
La République en Marche

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Date 23 novembre 2018
Type de vote Amendement
Dossier Loi de programmation de la justice 2018-2022

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L'auteure de l'amendement

Un amendement est un texte, déposé par un ou plusieurs députés, qui vise à modifier un projet ou une proposition de loi. Il y a un auteur principal, mais un amendement peut être cosigné par plusieurs députés.

Danièle Obono

Danièle Obono

Paris (75)

Les votes des députés et des groupes

Exposé des motifs de l'amendement

L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.

Par cet amendement, nous proposons de renforcer l’indépendance des juges d’instruction, ce en proposant que des officiers de police judiciaire (policiers ou gendarmes) soient détachés (au sens de l’article 12 bis de la loi du 13 juillet 1983) auprès du ministère de la Justice et de la juridiction, sur une base volontaire et pour trois années renouvelables.

Avant d’anticiper une généralisation de ce dispositif, nous proposons une expérimentation. Celle-ci a pour but de garantir que les officiers de police judiciaire ne soient pas soumis à une double chaîne hiérarchique juge d’instruction / autorité judiciaire ET ministre de l’Intérieur / pouvoir exécutif. En effet, dans la pratique, de nombreux officiers de police judiciaire qui exercent des missions de police judiciaire sous l’égide d’un juge d’instruction se voient incités ou pressurisés par leur hiérarchie du ministère de l’Intérieur pour ce que l’on nomme les “remontées policières”. À la différence des “remontées judiciaires” des procureurs qui ont une base légale (article 35 alinéa 3 du code de procédure pénale et même une circulaire spécifique http ://www.textes.justice.gouv.fr/art_pix/JUSD1402885C.pdf), ces “remontées policières” ne sont en aucun cas encadrées, effectuées dans l’opacité la plus complète, et violent même par nature le secret de l’enquête ou le secret de l’instruction.

À cet effet, le détachement auprès de juridictions et l’absence de contact avec le ministère de l’Intérieur et de subordination hiérarchique pourra permettre de garantir une meilleure indépendance pour les juges d’instruction et l’intervention ou l’information indue du ministre de l’Intérieur et du ministère de l’Intérieur dans le travail de l’autorité judiciaire.

Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale

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