L'amendement n° 159 de M. Vallaud à l'article 4 du projet de loi ratifiant diverses ordonnances prises sur le fondement de la loi n° 2017-1340 du 15 septembre 2017 d'habilitation à prendre les mesures pour le renforcement du dialogue social (première lecture).
ADOPTÉRésultat du vote
Les députés ont adopté le 22 novembre 2017 l'amendement n° 159 de M. Vallaud à l'article 4 du projet de loi ratifiant diverses ordonnances prises sur le fondement de la loi n° 2017-1340 du 15 septembre 2017 d'habilitation à prendre les mesures pour le renforcement du dialogue social (première lecture).
Au total, 83 députés ont pris part au vote : 95 % ont voté en faveur, 0 % ont voté contre, et 5 % se sont abstenus.
Infos
Date | 22 novembre 2017 | |
Type de vote | Amendement | |
Dossier | Ordonnances prises sur le fondement de la loi sur le renforcement du dialogue social |
La position des groupes
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Les votes des députés et des groupes
Exposé des motifs de l'amendement
L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.
Vous rejetez notre amendement qui vise à garantir le droit d’alerte aux représentants du personnel dans les entreprises de plus de 10 salariés au motif que nous n’agissons pas à périmètre constant. Excusez nous de profiter de l’examen de ce texte pour améliorer les droits des salariés en considérant qu’accorder aussi le droit d’alerte en cas de danger grave et imminent nous parait souhaitable. Mais vous ne semblez pas sensible à cet argumentaire.
Nous vous proposons donc maintenant de rétablir le droit existant en permettant aux représentants du personnel dans les entreprises de plus de 10 salariés de disposer du droit d’alerte en cas d’atteinte aux droits des personnes.
Monsieur le Rapporteur, en commission vous avez rejeté notre proposition en tenant des propos choquants. D’abord, au motif qu’il ne serait pas assez utilisé, il faudrait supprimer ce droit. C’est le grand retour de la théorie des droits formels contre les droits réels. Au motif que dans la majorité des cas ce droit d’alerte n’est pas utilisé par les représentants du personnel, il faudrait en priver ceux qui en ont besoin ? Mais quel législateur, sur un sujet aussi majeur, à savoir les atteintes qui seraient portées à la santé physique et mentale ou aux libertés individuelles dans l’entreprise, peut adopter cette logique ?
Pour vous justifier vous avez pris l’exemple d’une entreprise de trois salariés. Mais ce n’est même pas d’elle dont on parle ici puisque nous rétablissons ce droit pour les représentants donc dans les entreprises de 11 à 49 salariés.
Plutôt que de supprimer ce droit parce qu’il serait « sous utilisé », interrogeons nous sur la manière dont nous pourrions le renforcer pour que les représentants s’en saisissent tout les fois où cela est nécessaire.
Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale