L'amendement n° 43 de M. Bernalicis à l'article 3 du projet de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes (première lecture).
REJETÉRésultat du vote
Les députés ont rejeté le 16 mai 2018 l'amendement n° 43 de M. Bernalicis à l'article 3 du projet de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes (première lecture).
Au total, 71 députés ont pris part au vote : 77 % ont voté contre, 20 % ont voté en faveur, et 3 % se sont abstenus.
Infos
Date | 16 mai 2018 | |
Type de vote | Amendement | |
Dossier | Lutte contre les violences sexuelles et sexistes |
La position des groupes
Les votes des députés et des groupes
Exposé des motifs de l'amendement
L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.
Par cet amendement, nous souhaitons élargir la définition du harcèlement sexuel afin d’englober à la fois l’outrage sexiste que vous prévoyez d’introduire dans la loi sous forme d’une contravention ainsi que le cyberhacèlement.
Bien souvent, le caractère répété du harcèlement est difficile à établir, et il apparaît comme étant de plus en plus inadapté : la violence de certains propos, même non répétés, doivent mériter une sanction exemplaire, c’est pourquoi nous proposons par cet amendement d’assimiler au harcèlement le fait, même non répété, d’importuner une personne dans un lieu public, dans un lieu dédié au travail ou sur les réseaux sociaux, par des propos ou comportements à connotation sexuelle, qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.
Nous sommes résolument favorables à ce que la loi puisse réprimer ces comportements de façon globale - puisqu’ils interviennent de façon généralisée dans notre société, et nous cherchons à éviter un écueil dont nous aurons l’occasion de rediscuter lors de l’analyse de l’article 4 : le déclassement du délit du harcèlement sexuel par la création de la contravention d’outrage sexiste, qui recouvre quasiment la même définition, mais auquel ne sont pas appliquées les mêmes peines.
Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale