Le sous-amendement n°324 de M. Huppé et les sous-amendements identiques suivants à l'amendement n°44 de la commission des affaires sociales à l'article 8 du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 (nouvelle lecture).
ADOPTÉRésultat du vote
Les députés ont adopté le 27 novembre 2018 le sous-amendement n°324 de M. Huppé et les sous-amendements identiques suivants à l'amendement n°44 de la commission des affaires sociales à l'article 8 du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019 (nouvelle lecture).
Au total, 123 députés ont pris part au vote : 50 % ont voté en faveur, 49 % ont voté contre, et 2 % se sont abstenus.
Infos
Date | 27 novembre 2018 | |
Type de vote | Sous-amendement | |
Dossier | Loi de financement de la sécurité sociale 2019 |
La position des groupes
Les votes des députés et des groupes
Exposé des motifs de l'amendement
L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.
Le dispositif TO-DE (pour « travailleurs occasionnels et demandeurs d’emploi ») permet aux employeurs agricoles de bénéficier d’un régime spécifique d’exonération des charges sociales pour l’emploi de travailleurs occasionnels, notamment de contrats saisonniers, indispensables à l’agriculture.
Actuellement, cette exonération est totale pour les rémunérations de travailleurs saisonniers dont les rémunérations vont jusqu’à 1 SMIC majoré de 25%, calculé mensuellement. Ce dispositif a fait ses preuves dans de nombreux secteurs, dont la viticulture qui emploie environ 45 % de travailleurs saisonniers, mais aussi l’arboriculture, le maraîchage et l’horticulture. Correspondant à une augmentation du coût du travail de 1,50€ par heure et par contrat, cela concerne près de 870 000 emplois saisonniers en France.
Dans l’Hérault par exemple, ce sont 1933 exploitations agricoles qui bénéficient du TODE, soit 1/3 des entreprises. Chaque année, 14 755 contrats sont établis en utilisant ce dispositif, dont une majorité dans les secteurs de la viticulture.
Le présent sous-amendement se propose donc d’étendre les plateaux de 1,15 SMIC puis de 1,10 SMIC proposés par le Gouvernement à 1,20 SMIC au titre de l’année 2019 et 2020, afin de soutenir les agriculteurs français.
Cette augmentation a pour objectif de permettre aux employeurs de saisonniers agricoles de s’adapter pendant deux années, dans l’optique d’une harmonisation complète, à compter de 2021, avec le régime des allègements généraux renforcés applicable à l’ensemble des employeurs de main d’œuvre. Cette période permettra en outre aux réformes entreprises (fiscalité agricole, loi issue des EGA…) de produire leurs effets.
Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale