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LÉGISLATURE 15 - VOTE n° 512

L'amendement n° 920 de M. Lachaud après l'article 9 du projet de loi pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie (première lecture).

REJETÉ
POUR 17
ABSTENTION 3
CONTRE 85

Résultat du vote

Les députés ont rejeté le 20 avril 2018 l'amendement n° 920 de M. Lachaud après l'article 9 du projet de loi pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie (première lecture).

Au total, 105 députés ont pris part au vote : 81 % ont voté contre, 16 % ont voté en faveur, et 3 % se sont abstenus.

Infos

Date 20 avril 2018
Type de vote Amendement
Dossier Immigration maîtrisée, droit d'asile effectif et intégration réussie

La position des groupes

POUR
Nouvelle Gauche
Gauche démocrate et républicaine
La France insoumise
CONTRE
Non inscrit
Les Républicains
Mouvement Démocrate et apparentés
La République en Marche

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Date 20 avril 2018
Type de vote Amendement
Dossier Immigration maîtrisée, droit d'asile effectif et intégration réussie

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L'auteur de l'amendement

Un amendement est un texte, déposé par un ou plusieurs députés, qui vise à modifier un projet ou une proposition de loi. Il y a un auteur principal, mais un amendement peut être cosigné par plusieurs députés.

Bastien Lachaud

Bastien Lachaud

Seine-Saint-Denis (93)

Les votes des députés et des groupes

Exposé des motifs de l'amendement

L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.

Pour le I) a). Selon les estimations de l’ONU, 250 millions de personnes seront forcées de s’exiler à cause des bouleversements climatiques d’ici 2050. Une partie substantielle de ces migrations contraintes se feront hors des frontières nationales.

Cet élément fondamental n’est pas suffisamment pris en compte dans la réflexion sur la crise écologique. Il mérite toute l’attention du législateur.

En effet, l’enjeu humanitaire et géopolitique est considérable. Il est inévitable que ces évènements conduisent le législateur à intégrer cette nouvelle donne dans la législation relative au droit d’asile.

Le droit international n’appréhende pas encore vraiment les réfugiés environnementaux. Néanmoins dès 1985, le Programme des Nations unies pour l’environnement a proposé une définition des réfugiés environnementaux. Il s’agit de «  toute personne forcée de quitter son habitation traditionnelle d’une façon temporaire ou permanente à cause d’une dégradation nette de son environnement qui bouleverse son cadre de vie et déséquilibre sérieusement sa qualité de vie  ».

Nous proposons que notre législation soit précurseuse en la matière. Il s’agit d’instituer le fait que le bénéfice de la protection subsidiaire puisse être accordé à toute personne qui subit dans son pays d’origine une dégradation de son environnement occasionnant un bouleversement grave de son cadre de vie.

Cette question se posera nécessairement au législateur d’adapter notre droit aux situations engendrées par la crise écologique. Il est beaucoup plus raisonnable d’engager ces modifications maintenant plutôt qu’en réaction à une crise à venir.

Par là même, nous renouons avec notre histoire longue et notre tradition constitutionnelle, puisque l’article 123 de la Constitution du 24 juin 1793 disposait notamment que “La République française honore la loyauté, le courage, la vieillesse, la piété filiale, le malheur.”

Pour le I) b) et le II). Etant donné que l’article 40 de la constitution ne permet pas aux parlementaires d’exercer librement leur droit d’amendement. Il s’agit de préciser ici le fait que l’instauration par l’amendement relatif aux “réfugiés climatiques” d’un régime particulier à cette nouvelle catégorie de protection internationale ne résulte pas d’une volonté politique délibérée de la France insoumise mais reflète l’impossibilité de procéder autrement en l’état actuel du droit constitutionnel(eu égard à l’article 40).

Ainsi, il s’agit par le II) d’évaluer les conséquences de l’instauration d’une égalité de droits entre toutes les personnes protégées au titre de la protection subsidiaire après introduction d’un motif d’obtention de cette protection subsidiaire lié aux conséquences des bouleversements environnementaux.

Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale

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