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LÉGISLATURE 15 - VOTE n° 591

L'amendement n°124 de Mme Bello à l'article 2 du projet de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes (première lecture).

REJETÉ
POUR 92
ABSTENTION 1
CONTRE 114

Résultat du vote

Les députés ont rejeté le 15 mai 2018 l'amendement n°124 de Mme Bello à l'article 2 du projet de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes (première lecture).

Au total, 207 députés ont pris part au vote : 55 % ont voté contre, 44 % ont voté en faveur, et 0 % se sont abstenus.

Infos

Date 15 mai 2018
Type de vote Amendement
Dossier Lutte contre les violences sexuelles et sexistes

La position des groupes

POUR
Non inscrit
Nouvelle Gauche
Les Républicains
Mouvement Démocrate et apparentés
Gauche démocrate et républicaine
UDI, Agir et Indépendants
La France insoumise
CONTRE
La République en Marche

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Date 15 mai 2018
Type de vote Amendement
Dossier Lutte contre les violences sexuelles et sexistes

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L'auteure de l'amendement

Un amendement est un texte, déposé par un ou plusieurs députés, qui vise à modifier un projet ou une proposition de loi. Il y a un auteur principal, mais un amendement peut être cosigné par plusieurs députés.

Huguette Bello

Huguette Bello

Réunion (974)

Les votes des députés et des groupes

Exposé des motifs de l'amendement

L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.

A travers cet amendement, les cosignataires souhaitent renforcer la protection des mineurs de moins de treize ans.

En effet, si la protection des mineurs de quinze ans doit être renforcée, comme le fait le présent texte de loi, cela ne doit pas occulter le besoin de protection accrue pour les mineurs de treize ans. Treize ans est un âge charnière. Les spécialistes de l’enfance posent souvent qu’en-dessous de 13 ans, les mineurs sont des enfants. Cet amendement souhaite que la loi reconnaisse cette réalité.

Les cosignataires proposent, en se basant sur les travaux des experts médicaux, des associations de protection de l’enfance et du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, d’introduire la qualification de viol dans le code pénal dès lors qu’un adulte commet un acte de pénétration sexuelle sur un mineur de treize ans. C’est également sur la base des travaux et du rapport de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée que nous proposons cet amendement.

Les mineurs de treize ans n’ont pas le degré de maturité suffisant pour consentir librement à une relation sexuelle avec un majeur. Cette vulnérabilité liée au jeune âge doit conduire à qualifier comme viol tout acte de pénétration sexuelle d’un adulte sur un mineur de treize ans, même en l’absence de contrainte, de menace, de violence ou de surprise. Ce seuil de treize ans est déjà présent dans le code pénal. Il est l’âge de la responsabilité pénale par exemple. Enfin, l’introduction dans le code pénal d’une telle disposition est nécessaire afin de ne pas éviter la correctionnalisation du viol sur un mineur de treize ans.

Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale

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