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LÉGISLATURE 15 - VOTE n° 649

L'amendement n° 2479 de Mme Bareigts à l'article 9 du projet de loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable (première lecture).

REJETÉ
POUR 19
ABSTENTION 8
CONTRE 38

Résultat du vote

Les députés ont rejeté le 25 mai 2018 l'amendement n° 2479 de Mme Bareigts à l'article 9 du projet de loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable (première lecture).

Au total, 65 députés ont pris part au vote : 58 % ont voté contre, 29 % ont voté en faveur, et 12 % se sont abstenus.

Infos

Date 25 mai 2018
Type de vote Amendement

La position des groupes

POUR
Non inscrit
Nouvelle Gauche
Mouvement Démocrate et apparentés
Gauche démocrate et républicaine
UDI, Agir et Indépendants
La France insoumise
CONTRE
La République en Marche

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Date 25 mai 2018
Type de vote Amendement

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L'auteure de l'amendement

Un amendement est un texte, déposé par un ou plusieurs députés, qui vise à modifier un projet ou une proposition de loi. Il y a un auteur principal, mais un amendement peut être cosigné par plusieurs députés.

Ericka Bareigts

Ericka Bareigts

Réunion (974)

Les votes des députés et des groupes

Exposé des motifs de l'amendement

L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.

Sur les marchés ultramarins, les prix de distribution de certains produits alimentaires dits « de dégagement » sont très inférieurs aux prix pratiqués dans l’Hexagone. Ces produits de moindre qualité, vendus à des prix défiant toute concurrence, inondent le marché et sont achetés par des personnes qui n’ont pas les moyens d’acheter des produits plus onéreux.

S’il faut préserver la possibilité, pour les ménages modestes, de bénéficier de certaines importations de denrées alimentaires à très bas prix, il convient de ne pas pénaliser de manière excessive les productions locales lorsque le marché est brutalement « inondé » de produits identiques ou similaires à prix sacrifiés.

La volonté reconnue par l’État de protéger le producteur, à l’article 9 du projet de loi, en relevant le prix de revente à perte des denrées alimentaires et en encadrant en valeur et en volume les promotions pratiquées sur les denrées alimentaires doit permettre la protection du producteur ultra-marin, très fortement concurrencé par les importations et plus particulièrement par celles à très bas prix.

En habilitant le gouvernement à légiférer sur ce domaine, des craintes s’élèvent que les nouvelles normes ne s’appliquent pas au sein des départements de Guadeloupe, Guyane, Martinique et à La Réunion. Si les alinéas 1 et 2 de l’article 9 devaient ne pas s’appliquer en Outre-mer, pour les produits venant en concurrence avec la production locale, ce serait un véritable appel d’air pour les importations à bas prix sur ces territoires auquel la production locale ne pourrait résister durablement.

La lutte contre les produits de dégagement ayant été initiée par le Gouvernement à l’occasion de la La loi de programmation relative à l’Egalité Réelle Outre-Mer adoptée sous le précédent quinquennat, il semblerait inapproprié d’accroître encore la distorsion de concurrence dont les producteurs ultra-marins sont les victimes.

Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale

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