L'amendement n° 121 de M. Martineau à l'article 5 de la proposition de loi visant à protéger les logements contre l'occupation illicite (première lecture).
ADOPTÉRésultat du vote
Les députés ont adopté le 29 novembre 2022 l'amendement n° 121 de M. Martineau à l'article 5 de la proposition de loi visant à protéger les logements contre l'occupation illicite (première lecture).
Au total, 176 députés ont pris part au vote : 73 % ont voté en faveur, 27 % ont voté contre, et 0 % se sont abstenus.
Infos
Date | 29 novembre 2022 | |
Type de vote | Amendement | |
Dossier | Protéger les logements contre l’occupation illicite |
La position des groupes
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Les votes des députés et des groupes
Exposé des motifs de l'amendement
L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.
Le présent amendement vise à ajuster les réductions de délais proposées par le texte tel qu’adopté en commission afin de rendre pleinement efficace le traitement des impayés locatifs, tout en apportant les garanties nécessaires à l’accompagnement nécessaire des locataires.
En effet, nous proposons pour ce faire de supprimer la réduction du délai de deux à un mois du commandement de payer. En effet, l’objectif du commandement de payer est d'éviter le recours à la procédure judiciaire en permettant au locataire de rembourser sa dette locative dans le délai prévu. Ainsi, sur les 500 000 commandements de payer délivrés chaque année, seuls 150 000 donnent suite à une procédure judiciaire d'expulsion pour impayé locatif. Or, réduire ce délai entraînerait l’impossibilité matérielle pour les locataires de saisir les dispositifs publics d’apurement de la dette, voire de prendre connaissance d’éventuelles relances de leurs bailleurs, par exemple du fait d’absences de quelques semaines. Il existe donc un risque de hausse substantielle du nombre de procédures judiciaires à instruire par les juridictions civiles, ralentissant d’autant le traitement des cas les plus complexes.
Aussi, le groupe Démocrates souhaite protéger le diagnostic social et financier, lequel joue un rôle majeur dans l’appréciation et le travail du juge. Ainsi, alors que seuls 30% à 40% des locataires en situation d’impayés bénéficient d’un diagnostic social et financier, l’amendement prévoit le déclenchement du diagnostic social et financier dès la transmission du commandement de payer à la CCAPEX. Ce faisant, cet amendement évite que le diagnostic social et financier ne soit lié à la perspective de l’audience, et permet d’initier le travail social dès que possible, pour accompagner les locataires qui le souhaitent. Cette anticipation est cohérente avec la transmission rapide des dossiers à la CCAPEX, déjà prévue à l’alinéa 5 de l’article 5.
Le présent amendement prévoit par ailleurs la possibilité d’actualiser le diagnostic social et financier, et sa transmission au juge avant l’audience.
Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale