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LÉGISLATURE 15 - VOTE n° 1579

L'amendement de suppression n° 867 de la commission des finances à l'article 18 bis D du projet de loi de finances pour 2019 (nouvelle lecture).

ADOPTÉ
POUR 40
ABSTENTION 0
CONTRE 32

Résultat du vote

Les députés ont adopté le 17 décembre 2018 l'amendement de suppression n° 867 de la commission des finances à l'article 18 bis D du projet de loi de finances pour 2019 (nouvelle lecture).

Au total, 72 députés ont pris part au vote : 56 % ont voté en faveur, 44 % ont voté contre, et 0 % se sont abstenus.

Infos

Date 17 décembre 2018
Type de vote Amendement
Dossier Loi de finances 2019

La position des groupes

POUR
Mouvement Démocrate et apparentés
La République en Marche
CONTRE
Non inscrit
Libertés et Territoires
Socialistes et apparentés
Les Républicains
Gauche démocrate et républicaine
UDI, Agir et Indépendants
La France insoumise

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Date 17 décembre 2018
Type de vote Amendement
Dossier Loi de finances 2019

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L'auteur de l'amendement

Un amendement est un texte, déposé par un ou plusieurs députés, qui vise à modifier un projet ou une proposition de loi. Il y a un auteur principal, mais un amendement peut être cosigné par plusieurs députés.

Joël Giraud

Joël Giraud

Hautes-Alpes (05)

Les votes des députés et des groupes

Exposé des motifs de l'amendement

L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.

Cet amendement propose de supprimer l’article 18 bis D, introduit par le Sénat contre l’avis du Gouvernement et de sa commission des finances, qui consacre en droit français la notion d’établissement stable virtuel à travers la présence numérique significative.

L’objectif de cet article est partagé, mais les modalités proposées sont contestables.

D’une part, ce dispositif sera neutralisé par les conventions fiscales et donc inopérant.

D’autre part, il consiste en la copie conforme du texte de la proposition de directive de la Commission européenne du 21 mars 2018.

Or, une directive prévoit un cadre qu’il appartient aux État de transposer et d’adapter, ce que ne fait pas cet article, dont certaines dispositions présentent pour ce motif des difficultés.

De plus, reprendre littéralement une proposition de directive non définitive expose le dispositif à un risque de caducité qui se concrétisera à la moindre modification de la proposition.

Enfin, il semble préférable de retenir l’approche préconisée par la mission d’information de la commission des finances de notre Assemblée sur l’évasion fiscale internationale des entreprises, prévoyant une démarche scénarisée dans le cadre de laquelle la consécration d’un établissement stable virtuel en droit français ne devrait intervenir qu’en cas d’enlisement des négociations européennes.

Il est également rappelé que l'engagement du Président de la République et du Gouvernement sur les questions d'évasion fiscale et du juste paiement de l'impôt dû par les entreprises, notamment les multinationales et les géants du numérique, a permis des avancées significatives au sein de l'OCDE et de l'Union européenne, et que cet engagement sera poursuivi et renforcé, comme l'a rappelé le ministre de l'économie et des finances devant l'Assemblée mercredi dernier.

Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale

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