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LÉGISLATURE 15 - VOTE n° 1755

L'amendement n°724 de M. Quatennens à l'article 61 du projet de loi relatif à la croissance et la transformation des entreprises (nouvelle lecture).

REJETÉ
POUR 10
ABSTENTION 3
CONTRE 29

Résultat du vote

Les députés ont rejeté le 15 mars 2019 l'amendement n°724 de M. Quatennens à l'article 61 du projet de loi relatif à la croissance et la transformation des entreprises (nouvelle lecture).

Au total, 42 députés ont pris part au vote : 69 % ont voté contre, 24 % ont voté en faveur, et 7 % se sont abstenus.

Infos

Date 15 mars 2019
Type de vote Amendement
Dossier Croissance et transformation des entreprises (PACTE)

La position des groupes

POUR
Gauche démocrate et républicaine
La France insoumise
CONTRE
Non inscrit
Les Républicains
Mouvement Démocrate et apparentés
UDI, Agir et Indépendants
La République en Marche

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Date 15 mars 2019
Type de vote Amendement
Dossier Croissance et transformation des entreprises (PACTE)

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L'auteur de l'amendement

Un amendement est un texte, déposé par un ou plusieurs députés, qui vise à modifier un projet ou une proposition de loi. Il y a un auteur principal, mais un amendement peut être cosigné par plusieurs députés.

Adrien Quatennens

Adrien Quatennens

Nord (59)

Les votes des députés et des groupes

Exposé des motifs de l'amendement

L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.

Trop longtemps, l’entreprise n’a été conçue par le droit que comme ayant pour seul objectif l’intérêt de ses associés. Cette définition abstraite et réductrice ne correspond en rien à la réalité de ce qu’est une entreprise aujourd’hui en France.

Il suffit de vivre et d’observer la fermeture d’un magasin, d’une usine, d’un siège social pour constater l’impact immense qu’un tel événement a sur les salariés, les habitants de la région, les fournisseurs, les sous-traitants et l’ensemble des citoyens.

L’évolution contenue dans ce projet de loi va dans le bon sens, en élargissant l’objet social de l’entreprise, mais manque de précision permettant de réellement changer la donne et de faire opérer un saut qualitatif quasi-révolutionnaire à cette modification de l’article 1833 du Code Civil.

Par cet amendement, nous souhaitons affirmer une vision de l’entreprise réellement nouvelle.

Tout d’abord, nous souhaitons rappeler que nous devons parler d’un collectif humain. L’extension de pratiques déshumanisantes, la négation de besoins aussi élémentaires que celui de penser ou d’uriner dans des secteurs comme la grande distribution (où les magasiniers sont soumis à des cadences infernales et des casques donneurs d’ordre, et les caissières ont des pauses trop rares) nécessite de rappeler cette réalité, et de substituer à la logique capitaliste l’impératif humaniste.

Ensuite, cet amendement veille à la conformité de la gestion de la société avec les intérêts de celles et ceux qui y travaillent. La pratique de la grève permet d’illustrer le fait simple selon laquelle sans les travailleurs et les travailleuses il n’y a pas de production viable. Dès lors, on ne peut concevoir une entreprise qui ne prenne pas en compte au premier chef les intérêts de ses salariés. Cela se situe évidemment à rebours des évolutions récentes qui ont vu les fruits de la production être distribués majoritairement vers les actionnaires au détriment des travailleurs. Les sous-traitants, dans la mesure où leur salut dépend de la société donneuse d’ordre, doivent être pris en compte. Les consommateurs ou usagers doivent également avoir leur place. Trop souvent résumés à des vaches à lait crédules et aisément manipulables, ils doivent être respectés également.

Enfin, une société doit tenir compte de l’équilibre social et territorial dans lequel elle s’insère.

Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale

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