L'amendement n° 339 de Mme Genevard et les amendements identiques suivants à l'article premier A du projet de loi relatif à la bioéthique (deuxième lecture).
REJETÉRésultat du vote
Les députés ont rejeté le 28 juillet 2020 l'amendement n° 339 de Mme Genevard et les amendements identiques suivants à l'article premier A du projet de loi relatif à la bioéthique (deuxième lecture).
Au total, 103 députés ont pris part au vote : 59 % ont voté contre, 36 % ont voté en faveur, et 5 % se sont abstenus.
La position des groupes
Les votes des députés et des groupes
Exposé des motifs de l'amendement
L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.
Cet amendement permet d’inscrire au sein du Code civil le principe « Nul n’a de droit à l’enfant ».
Il s’agit d’un principe faisant consensus mais dont l’affirmation explicite semble aujourd’hui indispensable. Ce principe fait consensus pour la raison essentielle que l’enfant est destiné à devenir un sujet de droit : il ne peut donc pas être l’objet d’un droit. Si l’affirmation de ce principe essentiel est aujourd’hui nécessaire, c’est parce que le présent projet de loi tend à permettre l’utilisation de l’assistance médicale à la procréation sans indication thérapeutique pour satisfaire le désir d’enfant renommé « projet parental ». Que signifient ce projet parental et les dispositions visant à le satisfaire sinon la consécration rampante de ce droit à l’enfant ? Dès lors, pour éviter de faire de l’enfant un dû, uniquement perçu comme l’objet du désir des adultes et, par cela, nié dans sa singularité de sujet, le présent amendement vise à inscrire, en tête des dispositions que le Code civil consacre au droit de la filiation, le principe selon lequel « Nul n’a de droit à l’enfant ».
Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale