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LÉGISLATURE 15 - VOTE n° 292

L'amendement de suppression n° 175 de M. Vallaud et amendements identiques à l'article 5 du projet de loi ratifiant diverses ordonnances prises sur le fondement de la loi n° 2017-1340 du 15 septembre 2017 d'habilitation à prendre les mesures pour le renforcement du dialogue social (première lecture).

REJETÉ
POUR 13
ABSTENTION 0
CONTRE 63

Résultat du vote

Les députés ont rejeté le 23 novembre 2017 l'amendement de suppression n° 175 de M. Vallaud et amendements identiques à l'article 5 du projet de loi ratifiant diverses ordonnances prises sur le fondement de la loi n° 2017-1340 du 15 septembre 2017 d'habilitation à prendre les mesures pour le renforcement du dialogue social (première lecture).

Au total, 76 députés ont pris part au vote : 83 % ont voté contre, 17 % ont voté en faveur, et 0 % se sont abstenus.

Infos

Date 23 novembre 2017
Type de vote Amendement
Dossier Ordonnances prises sur le fondement de la loi sur le renforcement du dialogue social

La position des groupes

POUR
Non inscrit
Gauche démocrate et républicaine
Nouvelle Gauche
La France insoumise
CONTRE
Les Républicains
Les Constructifs : républicains, UDI, indépendants
La République en Marche
Mouvement Démocrate et apparentés

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Date 23 novembre 2017
Type de vote Amendement
Dossier Ordonnances prises sur le fondement de la loi sur le renforcement du dialogue social

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L'auteur de l'amendement

Un amendement est un texte, déposé par un ou plusieurs députés, qui vise à modifier un projet ou une proposition de loi. Il y a un auteur principal, mais un amendement peut être cosigné par plusieurs députés.

Boris Vallaud

Boris Vallaud

Landes (40)

Les votes des députés et des groupes

Exposé des motifs de l'amendement

L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.

Par cet amendement nous vous proposons de supprimer l’ordonnance n° 2017 1387 du 22 septembre 2017 relative à la prévisibilité et la sécurisation des relations de travail.

Cette ordonnance part d’un principe simple : il faut pouvoir licencier plus facilement pour pouvoir embaucher. Dans une récente étude d’opinion de l’institut Opinionway, 64 % des salariés rejettent cette idée. Cette ordonnance dite 3 privilégie clairement les revendications de flexibilité émanant des employeurs.

En effet, vous nous proposez d’abord de plafonner les indemnités prud’homales en cas licenciement irrégulier ou sans cause réelle et sérieuse en introduisant des minimas et des maximas. Par cette mesure vous faites fi d’un des principes fondamentaux du droit obligeant celui qui par sa faute a commis un préjudice à le réparer intégralement. Pour atténuer cette mesure, vous avez annoncé lors du débat d’habilitation en juillet, une hausse de 25 % de l’indemnité légale de licenciement. Mais le décret d’application de septembre revient en partie sur cette mesure puisque l’augmentation n’est de 25 % que jusqu’à 10 ans d’ancienneté ; au-delà le supplément d’indemnisation devient dégressif.

Ensuite, vous réduisez le périmètre d’appréciation de la cause économique. Avant le juge appréciait la réalité de la cause économique du licenciement dans le périmètre de l’ensemble des entreprises du groupe appartenant au même secteur d’activité à l’échelle mondiale. Au motif que ce serait un frein à l’investissement étranger, vous avez décidé de limiter l’appréciation au seul périmètre national.

Enfin, vous créez les ruptures conventionnelles collectives dans le cadre d’un PSE. Invitée de dernière minute de la réforme, dénoncée par les organisations syndicales, cette mesure permettra à l’employeur de ne pas avoir à justifier d’un motif économique et le salarié ne bénéficie pas de droits en matière de reclassement interne, congé de reclassement, contrat de sécurisation professionnelle, priorité de réembauche.

Toutes ces mesures poursuivent le même objectif : rendre le licenciement moins coûteux pour l’employeur, réduire les risques juridiques qui y sont associés, voire éviter d’avoir recours aux procédures du licenciement économique collectif. D’autres mesures pourraient être évoquées mais je sais que le débat parlementaire permettra un examen approfondi de l’ensemble de ces mesures.

Madame la Ministre, beaucoup de flexibilité mais aucune sécurité pour les salariés dans ces ordonnances.

Nous demandons donc la suppression de cette ordonnance.

Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale

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