L'amendement n° 4257 de Mme Jourdan après l'article 16 du projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets (première lecture).
REJETÉRésultat du vote
Les députés ont rejeté le 06 avril 2021 l'amendement n° 4257 de Mme Jourdan après l'article 16 du projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets (première lecture).
Au total, 142 députés ont pris part au vote : 68 % ont voté contre, 23 % ont voté en faveur, et 9 % se sont abstenus.
La position des groupes
Les votes des députés et des groupes
Exposé des motifs de l'amendement
L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.
Cet amendement du Groupe Socialistes et apparentés demande au Gouvernement de mettre en œuvre les préconisations du Plan de programmation des emplois et des compétences.
La loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte a acté l'élaboration d'un « plan de programmation de l’emploi et des compétences (PPEC) tenant compte des orientations fixées par la programmation pluriannuelle de l’énergie (…) » et indiquant « les besoins d’évolution en matière d’emploi et de compétences sur les territoires et dans les secteurs professionnels au regard de la transition écologique et énergétique ».
Ce plan a été remis au Gouvernement, sous forme de rapport rédigé par Laurence Parisot, le 19 février 2019.
Il recense les pertes et les créations d'emplois, à horizon 2030, telles qu'estimées par différentes études et selon différents modèles : 366 000 emplois perdus dans le transport routier (modèle Philippe Quirion), 5 000 emplois dans la construction automobile (modèle PPE 2015), contre 248 000 créations d'emplois dans les transports publics, le fret ferroviaire et fluvial (modèle Philippe Quirion), 10 000 dans l'agroalimentaire et l'agriculture (modèle PPE 2015) et 335 000 dans les énergies renouvelables (modèle Philippe Quirion).
Si ces évaluations ont vocation à être peaufinées dans les années à venir, le rapport constate qu'en 2016, seuls 25 000 étudiants terminaient une maîtrise de l’énergie et énergies renouvelables. Soit moins de 2% des élèves et étudiants. Le rapport appelle à multiplier les formations initiales aux nouveaux métiers. Celles-ci devront être interdisciplinaires, donner aux diplômés une vision systémique et être associées au monde de l’entreprise.Le programme de ces enseignements devra être régulièrement révisé, afin notamment de tenir compte de la vitesse des évolutions technologiques.
Le rapporte note également que seuls deux certificats de qualification professionnelle siglés "Transition énergétique" ont pu être recensés dans les métiers de l’énergie et du bâtiment même si, bien heureusement, certaines filières pratiquent des formations en interne.
Ce rapport dresse donc un état des lieux et propose des pistes d'amélioration.
Il est désormais temps de passer aux actes, en transformant les préconisations formulées par ce rapport et d'autres études sur le sujets, en mesures concrètes.
Cet amendement contribue à l'atteinte de l'objectif « - de carbone + de justice » porté par les députés Socialistes et apparentés.
Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale