Autoriser le gouvernement à activer l'état d'urgence et le passe sanitaire jusqu'en juillet 2022
ADOPTÉRésultat du vote
Les députés ont adopté le 19 octobre 2021 l'article premier du projet de loi portant diverses dispositions de vigilance sanitaire (première lecture).
Au total, 178 députés ont pris part au vote : 61 % ont voté en faveur, 37 % ont voté contre, et 2 % se sont abstenus.
Infos
Date | 19 octobre 2021 | |
Type de vote | Article | |
Dossier | Diverses dispositions de vigilance sanitaire |
La position des groupes
Mieux comprendre le vote
Cette disposition prolonge la possibilité pour le gouvernement d'enclencher l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 31 juillet 2022. Le texte permettra également au gouvernement d'appliquer le passe sanitaire jusqu'en juillet 2022. “Certains frémissements se font sentir localement sur le territoire”, a indiqué le ministre de la santé et ancien député Olivier Véran pendant la séance publique.
Les élus de l'opposition ont fortement critiqué cet article. Selon eux, cette disposition donne le pouvoir au gouvernement d'activer l'état d'urgence jusqu'en juillet 2022 et ce sans discussion avec le parlement. En effet, les travaux de l'Assemblée nationale seront suspendus en février 2022 à cause de l'élection présidentielle.
“Ce texte nous propose d’enjamber pendant dix mois la représentation nationale, jusqu’au 31 juillet 2022 ! Mais, jusqu’à preuve du contraire, la suspension des travaux ne signifie pas la fin de notre mandat ! Notre mandat s’exerce jusqu’au 17 juin 2022 !”, a fait savoir le député de droite Philippe Gosselin (LR).
Même critique sur le banc des socialistes. “Avec ce texte, vous sollicitez de notre part un blanc-seing qui vous rende libre de faire exactement ce que vous souhaitez durant les huit mois et demi à venir. Une telle disposition n’est pas acceptable”, a souligné la députée Lamia El Aaraje (SOC).
Le ministre de la santé Olivier Véran a défendu sa méthode, notant que les députés ont eu à se prononcer une dizaine de fois sur les mesures sanitaires. Le député proche de la majorité Dimitri Houbron (Agir ensemble) a également noté : “Accuser le gouvernement et la majorité de refuser le débat démocratique est un peu léger alors que, depuis mars 2020, c’est le dixième texte que nous examinons sur le sujet et que vous opposez toujours le même argumentaire : le refus de donner au gouvernement plus de prérogatives pour endiguer l’épidémie.”
Les groupes La République en marche, Agir ensemble et Mouvement Démocrate ont voté en faveur du texte.