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LÉGISLATURE 16 - VOTE n° 402

L'amendement n° 1414 de M. Schreck à l'article 27 et État B de la seconde partie du projet de loi de finances pour 2023 (première lecture) - Mission Justice

REJETÉ
POUR 48
ABSTENTION 1
CONTRE 99

Résultat du vote

Les députés ont rejeté le 27 octobre 2022 l'amendement n° 1414 de M. Schreck à l'article 27 et État B de la seconde partie du projet de loi de finances pour 2023 (première lecture) - Mission Justice

Au total, 148 députés ont pris part au vote : 67 % ont voté contre, 32 % ont voté en faveur, et 1 % se sont abstenus.

Infos

Date 27 octobre 2022
Type de vote Amendement
Dossier Projet de loi de finances pour 2023

La position des groupes

POUR
Non inscrit
Les Républicains
Rassemblement National
CONTRE
Démocrate (MoDem et Indépendants)
La France insoumise - NUPES
Socialistes et apparentés - NUPES
Gauche démocrate et républicaine - NUPES
Horizons et apparentés
Écologiste - NUPES
Renaissance

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Date 27 octobre 2022
Type de vote Amendement
Dossier Projet de loi de finances pour 2023

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L'auteur de l'amendement

Un amendement est un texte, déposé par un ou plusieurs députés, qui vise à modifier un projet ou une proposition de loi. Il y a un auteur principal, mais un amendement peut être cosigné par plusieurs députés.

Philippe Schreck

Philippe Schreck

Var (83)

Les votes des députés et des groupes

Exposé des motifs de l'amendement

L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.

Il est prévu de recruter 3 271 personnels nouveaux (contre 2 470 sorties prévues), dont 2 138 personnels de surveillance.

Cet objectif est manifestement inatteignable en l'état : le métier de surveillant pénitentiaire est réputé particulièrement difficile et n’est surtout pas reconnu à sa juste mesure, voire est dévalorisé, considérant que ces personnels relèvent essentiellement de la catégorie C.

Le taux d’absentéisme, quelle qu’en soit la cause, particulièrement élevé parmi ces agents, et globalement dans les établissements pénitentiaires, est révélateur de ce manque de valorisation et de reconnaissance. En outre, il rend particulièrement difficile la gestion des effectifs au quotidien, ce qui a un lourd impact sur la sécurité globale des établissements.

Cette dévalorisation se constate aussi à la vue du nombre important de demandes de détachement : on ne veut plus rejoindre l'administration pénitentiaire et, lorsqu'on y entre, on ne veut pas y rester.

Que seules 280 promotions (en ETPT) de la catégorie C vers la catégorie B soient envisagées et que seulement 470 surveillants sur 4 ans puissent bénéficier d’un avancement au grade de premier surveillant est symbolique. Ce plan de requalification est non seulement sans ambition mais ne permet aucunement de tendre vers l’objectif de recrutement. En outre, il constitue un très mauvais signal envoyé au personnel pénitentiaire qui voit parallèlement que les détenus sont mieux considérés.

Une fois encore, les surveillants pénitentiaires restent les grands oubliés de l'État en général et du ministère de la Justice en particulier, eux qui furent pourtant si héroïques et impliqués lors de la crise sanitaire.

La désaffectation du métier de surveillant pénitentiaire conduira aussi à rendre notre société de plus en plus insécure. Face au manque de personnel, certains responsables politiques prétendront encore que pour lutter contre la surpopulation carcérale, il faut remettre les délinquants en liberté et les surveiller à distance… Pourtant certaines affaires médiatiques ont montré que nombre d’alertes électroniques ne sont pas suivies d’effet, alors qu’elles signifient généralement que les conditions d’aménagement de peine n’ont pas été respectées, parfois même qu’un nouveau crime ou délit a été commis.

Sur ces considérants, le budget relatif au plan de requalification concernant les surveillants pénitentiaires doit être revalorisé d’au moins 1 M€.

Le présent amendement prévoit d'abonder les crédits, en autorisations d'engagement et en crédits de paiement, d'un montant de 1 000 000 d'euros pour l'action n°01 : "Garde et contrôle des personnes placées sous main de justice" du programme n°107 : "Administration pénitentiaire" et, pour les besoins de la recevabilité financière, de minorer du même montant les crédits, en autorisations d'engagement et en crédits de paiement, pour l'action n°04 : "Formation" du programme n°182 : "Protection judiciaire de la jeunesse". En cas d'adoption de l'amendement, il est demandé au Gouvernement de lever cette dernière compensation.

Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale

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