L'amendement n° 154 de Mme Louwagie à l'article 2 du projet de loi de finances pour 2019 (nouvelle lecture).
REJETÉRésultat du vote
Les députés ont rejeté le 18 décembre 2018 l'amendement n° 154 de Mme Louwagie à l'article 2 du projet de loi de finances pour 2019 (nouvelle lecture).
Au total, 110 députés ont pris part au vote : 73 % ont voté contre, 27 % ont voté en faveur, et 0 % se sont abstenus.
La position des groupes
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Les votes des députés et des groupes
Exposé des motifs de l'amendement
L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.
Cet amendement, déposé par les députés du groupe Les Républicains, propose de relever les plafonds de l’impôt sur le revenu sur chaque tranche pour compenser la hausse mécanique de l’impôt prélevé par l’État grâce à l’application du prélèvement à la source.
Cela permettrait d’éviter que le prélèvement à la source ne permette à l’État de récupérer plus de 2 milliards d’euros de recettes supplémentaires, pris aux ménages Français qui payent l’impôt sur le revenu.
L’article 2 prévoit en effet d’indexer les seuils des tranches du barème de l’impôt sur le revenu et les tranches associées sur l’inflation. Il prévoit ainsi d’augmenter de 1,6 % ces seuils, ce qui correspond à l’indice des prix à la consommation hors tabac de 2018 par rapport à 2017.
Cet amendement propose de tenir compte de l’effet négatif du prélèvement à la source sur le pouvoir d’achat des ménages redevables de l’impôt sur le revenu. En supprimant une année de revalorisation, le Gouvernement augmente les recettes d’impôts de l’État, tirant profit de la croissance des revenus des Français d’une année sur l’autre.
C’est la raison pour laquelle le présent amendement propose d’indexer les seuils des tranches du barème de l’imposition des revenus 2018 non pas sur une estimation de l’inflation en 2018, mais sur la prévision de croissance de la masse salariale en 2018, c’est-à-dire 3,5 %.
Cette disposition atténuerait l’effet du prélèvement à la source sur le montant de l’imposition des Français en 2018 et les années suivantes.
Pour rappel, si le Gouvernement avait rattaché à l’exercice 2019 les recettes de l’impôt sur le revenu qu’il touchera en janvier 2020, mais que les Français auront payé via le prélèvement à la source en décembre 2019, les recettes de l’impôt sur le revenu auraient augmenté de 3,3 milliards d’euros entre 2018 et 2019.
L’amendement relève les plafonds de l’avantage fiscal tiré du quotient familial dans les mêmes proportions.
Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale