L'amendement n° 60 de Mme Panot à l'article premier du projet de loi relatif aux conditions de mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières (première lecture).
REJETÉRésultat du vote
Les députés ont rejeté le 05 octobre 2020 l'amendement n° 60 de Mme Panot à l'article premier du projet de loi relatif aux conditions de mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières (première lecture).
Au total, 121 députés ont pris part au vote : 80 % ont voté contre, 17 % ont voté en faveur, et 3 % se sont abstenus.
Infos
Date | 05 octobre 2020 | |
Type de vote | Amendement | |
Dossier | Mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire |
La position des groupes
Les votes des députés et des groupes
Exposé des motifs de l'amendement
L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.
« Le droit de l’environnement ne doit pas régresser. Le principe de non-régression du droit de l’environnement a été inscrit dans le code de l’environnement à la suite du vote de la loi n° 2016‑1087 du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages. Son principe est clair : »la protection de l’environnement, assurée par les dispositions législatives et réglementaires relatives à l’environnement, ne peut faire l’objet que d’une amélioration constante, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment« .
Les connaissances scientifiques et techniques du moment confirment que des alternatives existent. Il suffit de se donner les moyens de les mettre en oeuvre. Comme le précise la Confédération paysanne, ces alternatives « « nécessitent de repenser les modes de production en plaçant les cultures dans un écosystème comportant des ravageurs mais aussi des alliés (les auxiliaires). La santé des plantes ne peut être pensée de façon isolée. Haies, rotations assez longues, taille raisonnable des parcelles, diverses méthodes de lutte biologique dont la conservation des habitats des auxiliaires, biostimulants, traitements aux huiles essentielles, etc. peuvent permettre de mieux réguler les populations de pucerons. » » Les dégâts causés par la jaunisse de la betterave sont indissociables des bouleversements climatiques et du modèle de production intensif. Il ne s’agit pas d’une situation « normale » induite par l’interdiction des néonicotinoïdes. Notre système agricole est à bout de souffle. Les agriculteurs en bio vivent mieux : la rentabilité de leurs exploitations est meilleure et crée d’avantage d’emplois (en moyenne +20 %). Il y a urgence à bifurquer vers un modèle agricole durable. Et à planifier cette bifurcation pour toute la filière. »
Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale