Supprimer les vols intérieurs quand il existe une alternative en train de moins de 4 heures
REJETÉRésultat du vote
Les députés ont rejeté le 10 avril 2021 l'amendement n° 6808 de M. Ruffin à l'article 36 du projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets (première lecture).
Au total, 79 députés ont pris part au vote : 87 % ont voté contre, 9 % ont voté en faveur, et 4 % se sont abstenus.
La position des groupes
Mieux comprendre le vote
Cet amendement, déposé par des députés du groupe La France Insoumise (FI), vise à interdire les vols nationaux quand il existe une alternative en train de moins de 4h (au lieu de 2h30). Il a été déposé et discuté dans le cadre de la loi Climat.
Le projet de loi déposé par le gouvernement interdit les vols nationaux quand il existe un trajet alternatif émettant moins de Co2 (train par exemple) de moins de 2h30. L'amendement du groupe La France Insoumise vise à interdire les vols nationaux quand il existe une offre alternative de moins de 4 heures. L'amendement rétablit donc la proposition telle que rédigée par le convention citoyenne pour le climat.
Selon les auteurs de l'amendement, les vols intérieurs “représentent 4% des émissions de gaz à effet de serre en France”.
Critiquant le fait que le gouvernement ait amoindri la portée de la proposition de la convention citoyenne pour le climat (2h30 à la place de 4 heures), les signataires de l'amendement notent que, d'après Greenpeace, le passage de 4h à 2h30 épargnerait les trois connexions les plus émettrices (Paris-Nice, Paris-Toulouse et Paris-Marseille).
En séance publique, le ministre délégué aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, a émis un avis négatif, donnant pour exemple que “pour maintenir son attractivité, le grand Massif central a besoin d’une desserte aérienne quotidienne.”
Des amendements similaires ont été déposé par Delphine Batho (NI), Anne-France Brunet (LaREM), Gérard Leseul (SOC).
Au contraire, les groupe Les Républicains et MODEM souhaitaient amoindrir encore davantage la portée de l'interdiction, en supprimant les vols intérieurs uniquement quand il existe une liaison alternative de moins de 2 heures.