L'amendement n° 67 de Mme Chikirou à l'article premier de la proposition de loi visant à reconnaître les métiers de la médiation sociale (première lecture).
REJETÉRésultat du vote
Les députés ont rejeté le 29 janvier 2024 l'amendement n° 67 de Mme Chikirou à l'article premier de la proposition de loi visant à reconnaître les métiers de la médiation sociale (première lecture).
Au total, 79 députés ont pris part au vote : 56 % ont voté contre, 29 % ont voté en faveur, et 15 % se sont abstenus.
Infos
Date | 29 janvier 2024 | |
Type de vote | Amendement | |
Dossier | Reconnaître les métiers de la médiation sociale |
La position des groupes
Les votes des députés et des groupes
Exposé des motifs de l'amendement
L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.
Cet amendement rédactionnel des député.es membres du groupe LFI-Nupes vise à préciser que la conclusion de contrats pluriannuels et la création de référentiels de compétences et de formation encadrent les activités des personnes exerçant des activités de médiation sociale à titre professionnel.
Il est nécessaire de donner un cadre légal et un statut au métier de médiateur social, et de reconnaître l’utilité sociale des pratiques professionnelles afférentes : cette initiative parlementaire visant à conforter la médiation sociale dite “formelle”, c’est à dire lorsqu’un acteur institutionnel saisit officiellement une structure de médiation, est donc bienvenue.
Cependant, la médiation sociale peut être également informelle, lorsqu’il s’agit d’intervenir sans saisine particulière. Tout un chacun peut être amené à être médiateur, entre deux enfants, deux collègues ou deux voisins : c’est la médiation telle qu’elle a toujours existé et qui regroupe toutes les initiatives spontanées des citoyens et de nos entourages.
Au-delà du conflit, les médiateurs sociaux partagent avec la médiation informelle, l’activité de création et de réparation du lien social. Dans de nombreux quartiers, des personnes s’engagent de façon bénévole pour mener des actions de médiation informelle : c’est le cas de Khady Mané, mère de trois enfants et habitante du “quartier de la Banane” dans le 20e arrondissement de Paris, qui mène avec son association un combat contre les rixes entre adolescents.
Si cet amendement de précision rédactionnelle s’inscrit dans l’ambition d’une reconnaissance professionnelle portée par le présent texte, il est aussi une façon de rendre hommage à ces engagements.
Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale