L'amendement n° 413 de M. Mickaël Bouloux avant l'article 1 du projet de loi de finances rectificative pour 2022 (première lecture).
REJETÉRésultat du vote
Les députés ont rejeté le 07 novembre 2022 l'amendement n° 413 de M. Mickaël Bouloux avant l'article 1 du projet de loi de finances rectificative pour 2022 (première lecture).
Au total, 152 députés ont pris part au vote : 88 % ont voté contre, 10 % ont voté en faveur, et 2 % se sont abstenus.
Infos
Date | 07 novembre 2022 | |
Type de vote | Amendement | |
Dossier | Projet de loi de finances rectificative pour 2022 |
La position des groupes
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Les votes des députés et des groupes
Exposé des motifs de l'amendement
L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.
C’est pourquoi cet amendement des députés Socialistes et apparentés propose de taxer tout jet privé qui traverse l’espace aérien français, qu’il soit immatriculé en France ou non, qu’il se pose en France ou non, en fonction de ses émissions de gaz à effet de serre.
Un vol d’une heure en jet privé est à l’origine de deux tonnes de CO2 en moyenne. Cela peut aller jusqu’à 5 tonnes. Au kilomètre, un jet émet jusqu’à 20 fois plus de gaz à effet de serre qu’un avion de ligne classique.
Si l’on prend en compte le nombre de voyageurs transportés, le bilan est encore plus catastrophique : un jet privé dispose en général d’une dizaine de places, contre 75 à plus de 800 places pour les avions de ligne classique.
Il est vital de désinciter à l’usage des jets privés.
Le tarif de la taxe est calqué sur le tarif de la taxe carbone. Sont exclus du dispositif les avions de ligne, les avions de plaisance individuels type monoplaces ou biplaces et les avions concourant aux services publics (quoi qu’il conviendrait de trouver un mécanisme afin de désinciter certains ministres à aller voter en jet privé).
Si la question est écologique, c’est aussi une question de justice fiscale et sociale : comment faire accepter aux Françaises et aux Français la sobriété nécessaire dans le cadre de la transition énergétique, pendant qu’en parallèle, une vie d’efforts d’un Français moyen peut être effacée par un trajet en jet privé d’un multi-milliardaire ? Cette préoccupation n’est pas un argument théorique, ce sont les recommandations n° 2 et 3 de l’OCDE aux États pour réussir à rendre acceptables les politiques écologiques : https ://www.oecd.org/climate-change/international-attitudes-toward-climate-policies/
Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale