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LÉGISLATURE 17 - VOTE n° 115

L'amendement n° 2180 de M. Guiraud après l'article 7 du projet de loi de finances pour 2025 (première lecture).

REJETÉ
POUR 94
ABSTENTION 4
CONTRE 107

Résultat du vote

Les députés ont rejeté le 25 octobre 2024 l'amendement n° 2180 de M. Guiraud après l'article 7 du projet de loi de finances pour 2025 (première lecture).

Au total, 205 députés ont pris part au vote : 52 % ont voté contre, 46 % ont voté en faveur, et 2 % se sont abstenus.

Infos

Date 25 octobre 2024
Type de vote Amendement
Dossier Projet de loi de finances pour 2025

La position des groupes

POUR
Socialistes et apparentés
Gauche Démocrate et Républicaine
Écologiste et Social
La France insoumise - NFP
CONTRE
Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires
Les Démocrates
Ensemble pour la République
Droite Républicaine
Horizons & Indépendants
Rassemblement National
UDR

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Date 25 octobre 2024
Type de vote Amendement
Dossier Projet de loi de finances pour 2025

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L'auteur de l'amendement

Un amendement est un texte, déposé par un ou plusieurs députés, qui vise à modifier un projet ou une proposition de loi. Il y a un auteur principal, mais un amendement peut être cosigné par plusieurs députés.

David Guiraud

David Guiraud

Nord (59)

Les votes des députés et des groupes

Exposé des motifs de l'amendement

L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.

Faute de taxer de manière adéquate les superprofits, cet amendement de repli du groupe LFI-NFP prévoit de reconduire et de renforcer la contribution sur la rente inframarginale de la production d'électricité, en supprimant notamment les mécanismes d’abattements excessifs mis en place sous les gouvernements précédents.

Si la faiblesse de la contribution mise en place par les gouvernements précédents s’est soldé par un fiasco sur le plan des recettes dégagées, rien ne vient justifier la non-reconduction de cette contribution. Cette contribution doit être pérennisée et surtout renforcée.

Le Haut Conseil des finances publiques tout comme la Cour des comptes soulignent la faiblesse, le mauvais calibrage, et les trop nombreuses exonérations de cette contribution sur la rentre inframarginale pour expliquer le dérapage budgétaire de 2024. Fidèles à leurs habitudes d’annonces non suivies d’effets, les macronistes prévoyaient initialement des recettes de l’ordre de 12 milliards, puis de 3 milliards d’euros pour cette taxe. Son rendement pour 2023 ne sera que de 600 millions d’euros, vingt fois moins que ce qui avait été annoncé ! En raison des abattements supplémentaires mis en place par la LFI 2024, son rendement pourrait ne rapporter que 200 petits millions d’euros en 2024.

En effet, la loi de finances pour 2023 a réduit l'efficacité du dispositif en reprenant le vice de conception présent dans le règlement (UE) 2022/1854 : le plafond de 180 euros/MWh des revenus de la production d'électricité a été fixé en intégrant les situations de perturbations anormales de 2020 et 2021. Ce plafond doit être corrigé en le rapprochant du prix de pointe de moyen sur les marchés de gros de l'électricité de la dernière année de fonctionnement "normal", à savoir l'année 2019. En 2019, en moyenne le prix à terme pour l’année suivante de l’électricité en base était de 51 euros/MWh en 2019 (contre 49 euros/MWh en moyenne en 2018).

Il est donc proposé par cet amendement d'abaisser le plafond des revenus de la production d'électricité à 50 euros/MWh. Ce plafond reste relevé pour les énergies renouvelables afin de ne pas les pénaliser, et de renforcer les incitations fiscales à leur développement.

Les recettes supplémentaires dégagées par cet abaissement du plafond permettront de financer des mesures supplémentaires en faveurs des clients finaux d’électricité : les ménages, les PME, et les collectivités territoriales en premier lieu.

A l’heure où Engie enregistrait un résultat net de 4 milliards d'euros au premier semestre 2023 et où Total Energie réalise en 2022 et 2023 deux bénéfices records, de respectivement 19,5 et 19,8 milliards d’euros, la moindre des choses et de reconduire et d’améliorer cette contribution minime à la solidarité nationale.

Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale

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