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LÉGISLATURE 15 - VOTE n° 718

L'amendement n° 2464 de M. Potier après l'article 14 undecies du projet de loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable (première lecture).

REJETÉ
POUR 10
ABSTENTION 13
CONTRE 56

Résultat du vote

Les députés ont rejeté le 29 mai 2018 l'amendement n° 2464 de M. Potier après l'article 14 undecies du projet de loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable (première lecture).

Au total, 79 députés ont pris part au vote : 71 % ont voté contre, 13 % ont voté en faveur, et 16 % se sont abstenus.

Infos

Date 29 mai 2018
Type de vote Amendement
Dossier Equilibre des relations commerciales dans le secteur agro-alimentaire (EGALIM)

La position des groupes

POUR
Non inscrit
Nouvelle Gauche
Gauche démocrate et républicaine
La France insoumise
CONTRE
Mouvement Démocrate et apparentés
UDI, Agir et Indépendants
La République en Marche

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Date 29 mai 2018
Type de vote Amendement
Dossier Equilibre des relations commerciales dans le secteur agro-alimentaire (EGALIM)

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L'auteur de l'amendement

Un amendement est un texte, déposé par un ou plusieurs députés, qui vise à modifier un projet ou une proposition de loi. Il y a un auteur principal, mais un amendement peut être cosigné par plusieurs députés.

Dominique Potier

Dominique Potier

Meurthe-et-Moselle (54)

Les votes des députés et des groupes

Exposé des motifs de l'amendement

L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.

Notre droit social rend possible l’indemnisation des victimes des produits phytopharmaceutiques en cas de reconnaissance d’une maladie contractée dans le cadre professionnel. Le système de réparation se fonde essentiellement sur les tableaux de maladies professionnelles dont la création est décidée par les partenaires sociaux. Ce dispositif de réparation apparaît aujourd’hui insuffisant à plusieurs égards :

- au regard des données collectées par les épidémiologistes dans le secteur agricole, les pathologies liées à l’exposition aux pesticides font l’objet d’une sous-déclaration et d’une sous-reconnaissance manifestes ;

- les tableaux de maladies professionnelles ne sont que trop peu actualisés et les conditions de réparation qui y figurent souvent qu’imparfaitement adaptées au type de pathologie ;

- le dispositif de réparation ne permet pas de prendre en compte les préjudices extra-patrimoniaux qui résultent de la pathologie occasionnée par l’exposition aux produits phytopharmaceutiques ; seule une indemnisation forfaitaire est versée, permettant la prise en charge des frais de soins, des indemnités journalières ainsi qu’une indemnisation en cas de séquelles sous la forme d’un capital ou d’une rente ;

- enfin, le système ne garantit pas une véritable équité. La prise en charge diffère en fonction des professionnels concernés. Au sein du secteur agricole lui-même, le niveau d’indemnisation est par exemple plus élevé pour les salariés que pour les exploitants agricoles, comme l’a rappelé le ministère chargé de la santé à votre rapporteur. Enfin, l’exposition aux pesticides s’étend bien au-delà des seuls professionnels pour toucher en réalité potentiellement l’ensemble des citoyens plus ou moins directement et à des degrés divers.

A mois de février dernier a été votée à l’unanimité au Sénat une proposition de loi déposée par Nicole BONNEFOY et ses collègues visant à créer un fonds d’indemnisation des victimes des produits phytopharmaceutiques. Si beaucoup a déjà été fait pour réduire l’usage des pesticides, rien a en effet été fait - ou trop peu- pour soutenir les victimes, notamment les populations ultra-marines, et les aider dans leurs démarches.

Ce texte d’origine parlementaire ne sera probablement pas adopté à court terme. Afin d’accélérer le processus et avancer sur le sujet, il convient de réfléchir ensemble à des solutions pour compléter le dispositif — jugé incomplet — de réparation des préjudices des victimes des pesticides.

Le Sénat a voté la création d’un Fonds d’indemnisation financé en partie par les fabricants de pesticides. Parce que la solution proposée par le texte sénatorial n’est pas l’unique solution, cet amendement propose de confier une nouvelle mission au Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO) résultant d’une exposition aux produits phytomarmaceutiques défini à l’Article L 441‑1 du code des assurances. Ce Fonds, personne morale de droit privé placée sous le contrôle du ministère de l’économie, des finances et de l’industrie, proposerait un dispositif de pré-indemnisation, puis tenterait de recouvrer les sommes versés aux victimes auprès des responsables des dommages causés par les produits phytopharmaceutiques.

Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale

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