L'amendement n° 378 de Mme Karamanli à l'article 19 ter du projet de loi pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie (nouvelle lecture).
REJETÉRésultat du vote
Les députés ont rejeté le 26 juillet 2018 l'amendement n° 378 de Mme Karamanli à l'article 19 ter du projet de loi pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie (nouvelle lecture).
Au total, 73 députés ont pris part au vote : 73 % ont voté contre, 21 % ont voté en faveur, et 7 % se sont abstenus.
Infos
Date | 26 juillet 2018 | |
Type de vote | Amendement | |
Dossier | Immigration maîtrisée, droit d'asile effectif et intégration réussie |
La position des groupes
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Les votes des députés et des groupes
Exposé des motifs de l'amendement
L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.
Cet amendement vise à abroger le « délit de solidarité » en ajoutant au tout début du dispositif la mention « sans but lucrative » de l’action. Cet mention à cet endroit précis de l’article permet de sécuriser le dispositif et d’éviter les insécurités juridiques. La rédaction adoptée en première lecture à l’Assemblée ne le permettait pas. En effet le présent amendement permet de reconnaître de manière principielle que toute action commise sans but lucratif sera exemptée de sanctions alors que la rédaction issue de la commission n’introduit que des exceptions limitativement énumérées. Son champ de protection est donc moins large.
Un premier pas avait été accompli avec la loi n° 2012‑1560 du 31 décembre 2012 relative à la retenue pour vérification du droit au séjour et modifiant le délit d’aide au séjour irrégulier pour en exclure les actions humanitaires et désintéressées, mais force a été de constater depuis que des poursuites sont toujours engagées contre des citoyens qui font le choix de la solidarité en transportant dans leur véhicule des étrangers alors même que ces derniers sont dans des situations de péril.
Dès lors que l’aide est apportée à un étranger sans but lucratif, aucune poursuite n’a vocation à être engagée.
A l’heure où le Conseil constitutionnel vient de consacrer la valeur constitutionnelle du principe de fraternité, il serait utile que le législateur puisse consacrer pleinement ce droit. En effet, dans une décision du vendredi 6 juillet, le Conseil Constitutionnel a donné une force juridique à la devise républicaine et considéré qu’il en découlait « la liberté d’aider autrui, dans un but humanitaire, sans considération de la régularité de son séjour sur le territoire national ».
Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale