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LÉGISLATURE 15 - VOTE n° 3898

L'amendement n° 738 de M. Rupin à l'article premier du projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire (première lecture).

REJETÉ
POUR 76
ABSTENTION 4
CONTRE 167

Résultat du vote

Les députés ont rejeté le 21 juillet 2021 l'amendement n° 738 de M. Rupin à l'article premier du projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire (première lecture).

Au total, 247 députés ont pris part au vote : 68 % ont voté contre, 31 % ont voté en faveur, et 2 % se sont abstenus.

Infos

Date 21 juillet 2021
Type de vote Amendement
Dossier Gestion de la crise sanitaire

La position des groupes

POUR
Non inscrit
Les Républicains
Gauche démocrate et républicaine
La France insoumise
Socialistes et apparentés
CONTRE
La République en Marche
Libertés et Territoires
UDI et Indépendants
Agir ensemble
Mouvement Démocrate (MoDem) et Démocrates apparentés

Infos

Date 21 juillet 2021
Type de vote Amendement
Dossier Gestion de la crise sanitaire

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L'auteur de l'amendement

Un amendement est un texte, déposé par un ou plusieurs députés, qui vise à modifier un projet ou une proposition de loi. Il y a un auteur principal, mais un amendement peut être cosigné par plusieurs députés.

Pacôme Rupin

Pacôme Rupin

Paris (75)

Les votes des députés et des groupes

Exposé des motifs de l'amendement

L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.

L’article premier du présent projet de loi vise à étendre le passe sanitaire et à conditionner l’accès à de nombreux lieux, établissements ou événements à la présentation de la preuve de l’état de santé des personnes.

Le passe sanitaire, nous l'avons compris, vise avant tout à entrainer nos concitoyens vers la vaccination. Nous pouvons comprendre cet objectif. Je suis moi-même très favorable à la vaccination et j'appelle tous nos concitoyens à aller se faire vacciner.

Il n'en résulte pas moins que cette extension du passe sanitaire, et donc cette forme d'obligation vaccinale déguisée, va à l'encontre de la liberté de conscience et de choix de chacun, et constituerait un précédent problématique. 

D’abord, il contrevient à l’esprit de la loi du 31 mai 2021 et à l’avis rendu par la Cnil du 12 mai 2021 : en effet, la mise en place du passe sanitaire était censée rester circonscrite à des événements exceptionnels, représentant un réel danger en termes de brassage de population, et ne pas s’appliquer à des activités de la vie quotidienne.

Avec ces mesures, outre des implications considérables en termes d’organisation logistique, nous introduisons un risque de discrimination élevé pour l’accès à des lieux essentiels à la vie quotidienne, notamment pour se nourrir. C’est un risque supplémentaire de division de la société et d’opposition des citoyens entre vaccinés et non-vaccinés.

En généralisant le passe sanitaire, nous allons subordonner l’accès à ces lieux et activités à la présentation d’un document faisant état de la situation sanitaire personnelle de chacun à des interlocuteurs autres que le personnel de santé, ce qui perpétue un précédent peu souhaitable. Qui plus est, tout citoyen sera désormais tenté d’en faire une utilisation pour des lieux et activités privées.

Il faut faire confiance à l’esprit de responsabilité de chacun, notamment du point de vue des gestes barrière et évidemment de la vaccination.

Pour toutes ces raisons, le présent amendement entend supprimer l’ensemble des dispositions qui visent à étendre le passe sanitaire, tout en conservant la possibilité de proroger les dispositions transitoires de la loi du 31 mai jusqu’à la fin de l’année 2021.

Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale

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