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LÉGISLATURE 15 - VOTE n° 2901

L'amendement n° 15 de M. Gosselin à l'article premier du projet de loi prorogeant le régime transitoire institué à la sortie de l'état d'urgence sanitaire (première lecture).

REJETÉ
POUR 20
ABSTENTION 2
CONTRE 32

Résultat du vote

Les députés ont rejeté le 01 octobre 2020 l'amendement n° 15 de M. Gosselin à l'article premier du projet de loi prorogeant le régime transitoire institué à la sortie de l'état d'urgence sanitaire (première lecture).

Au total, 54 députés ont pris part au vote : 59 % ont voté contre, 37 % ont voté en faveur, et 4 % se sont abstenus.

Infos

Date 01 octobre 2020
Type de vote Amendement
Dossier Prorogation du régime transitoire institué à la sortie de l’état d’urgence sanitaire

La position des groupes

POUR
Non inscrit
Libertés et Territoires
Écologie Démocratie Solidarité
Socialistes et apparentés
Les Républicains
Agir ensemble
Gauche démocrate et républicaine
UDI et Indépendants
La France insoumise
CONTRE
La République en Marche
Mouvement Démocrate (MoDem) et Démocrates apparentés

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Date 01 octobre 2020
Type de vote Amendement
Dossier Prorogation du régime transitoire institué à la sortie de l’état d’urgence sanitaire

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L'auteur de l'amendement

Un amendement est un texte, déposé par un ou plusieurs députés, qui vise à modifier un projet ou une proposition de loi. Il y a un auteur principal, mais un amendement peut être cosigné par plusieurs députés.

Philippe Gosselin

Philippe Gosselin

Manche (50)

Les votes des députés et des groupes

Exposé des motifs de l'amendement

L'objectif d'un amendement est de modifier ou d'ajouter une mesure d'un projet ou d'une proposition de loi. Le ou les députés qui rédigent l'amendement écrivent également un exposé des motifs.

De prorogation en prorogation, l'état d'urgence sanitaire va devenir une pérennisation, qui d'ailleurs doit arriver dès janvier 2021 selon l'exposé des motifs du présent projet de loi !

Instauré pour deux mois par la loi du 23 mars 2020, l'état d'urgence sanitaire a été prolongé une fois jusqu'au 10 juillet inclus. La loi du 9 juillet 2020 organisant la sortie de l'état d'urgence sanitaire met en place un régime transitoire à partir du 11 juillet qui autorise le gouvernement à prendre des mesures exceptionnelles applicables jusqu'au 30 octobre 2020 pour faire face à l'épidémie de Covid-19.

La fausse sortie de l'EUS a été actée pour 3 mois et demi, ce délai se justifiant soi-disant par la suspension des travaux parlementaires de l'Assemblée et des élections sénatoriales prévues en septembre 2020.

Rien ne justifie une prorogation de cette "sortie" de 5 mois soit jusqu'au 1er avril 2021. Rappelons que doivent se tenir en mars 2021 les élections départementales et régionales. Quid du maintien des élections ? Faudra-t-il une nouvelle fois légiférer pour que le comité scientifique se prononce sur ce maintien ?

Ainsi par cohérence, il est proposé par cet amendement de prolonger cette fausse sortie de l'Etat d'urgence sanitaire uniquement jusqu'au 10 janvier 2021, permettant ainsi au Gouvernement de prendre les mesures nécessaires à la lutte contre la Covid 19.  Cette date permettrait : 

1/ de s'aligner avec la durée de conservation des données à caractère personnel ;

2/ de prolonger de 2 mois et demi les mesures transitoires votées le 9 juillet, cette durée permettant au Gouvernement de statuer une nouvelle fois sur la situation sanitaire et d'en informer comme il se doit le Parlement ;

3/ Si jamais nouvelle prolongation il doit y avoir, le parlement devra légiférer avant la suspension parlementaire du dimanche 20 décembre. 

Nul ne conteste la reprise de l'épidémie et donc la nécessité de mesures transitoires mais la durée de 5 mois apparaît disproportionnée. 

Une clause de revoyure devant le parlement est indispensable et dans un délai raisonnable pour permettre une évaluation précise de la crise sanitaire.

A ce titre, le conseil d'Etat a rendu plusieurs décisions sur des mesures qui portaient atteinte aux libertés individuelles, notamment :

1/ Le 18 mai, le Conseil d’État ordonne au Gouvernement de lever l’interdiction générale et absolue de réunion dans les lieux de culte et d’édicter à sa place des mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires et appropriées ; 

2/ Le 13 juin, le Conseil d'État a suspendu l'interdiction générale et absolue de manifester qui découlait du décret du 31 mai interdisant les rassemblements de plus de dix personnes ; 

3/ Le 6 juillet, le Conseil d'État a suspendu le décret instaurant une autorisation préalable de manifestation mais a maintenu l'interdiction des rassemblements de plus de 5000 personnes au regard de la situation sanitaire ;

On ne peut pas vivre éternellement dans un régime d'exception, des garde-fous sont nécessaires notamment pour limiter la durée des mesures transitoires.

Tel est l'objet de cet amendement. 

Source : Amendement sur le site de l'Assemblée nationale

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