Fin de vie : création des cinq critères pour accéder à l'aide à mourir

Les députés ont adopté, mardi 20 mai, un article clé de la proposition de loi relative à la fin de vie. Il définit les conditions permettant à une personne de demander une aide à mourir.

Pour en bénéficier, cinq conditions devront être remplies simultanément :

1. Être majeur.

2. Avoir la nationalité française ou résider de manière stable et régulière dans le pays.

3. Être atteint d'une maladie grave et incurable, en phase avancée ou terminale.

4. Souffrir physiquement ou psychologiquement de manière jugée insupportable ou impossible à soulager.

5. Être capable d'exprimer clairement sa volonté, de façon libre et éclairée.

La demande devra être faite par écrit et adressée à un médecin en exercice, n'ayant aucun lien familial ou personnel avec le patient. 

Un amendement proposé par le groupe La France insoumise pour permettre l'accès à l'aide à mourir aux mineurs de 16 et 17 ans, avec l'accord des parents, a été rejeté. 

Un vote marqué par des divisions politiques

Le vote a révélé un clivage politique clair entre la gauche et la droite. Les groupes de gauche (LFI, Écologistes, Socialistes, GDR) ont tous voté massivement pour, avec une forte cohésion. Au centre (Horizons, Modem, EPR), le soutien est majoritaire, mais plus nuancé : plusieurs députés ont voté contre, notamment chez EPR, où près d'un quart des députés macronistes ont exprimé leur désaccord. Cela reflète des sensibilités différentes sur les questions bioéthiques au sein de ces groupes.

A droite, l'opposition a été plus marquée. Le Rassemblement national, UDR et la Droite républicaine (DR) ont voté largement contre. Mais là encore, des voix dissonantes se sont exprimées, montrant que le sujet divise même les opposants au texte.

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